Schiaparelli tel qu'il apparaît probablement sur Mars, coupé du monde. |
Arrivé en orbite martienne dimanche dernier, la mission européenne ExoMars 2016 est considérée par l'ESA comme un succès malgré la perte de communication de atterrisseur Schiaparelli. L'orbiteur Trace Gas Orbiter (TGO) est, lui, totalement opérationnel et il était la clé de voûte de la mission.
TGO va orbiter de nombreuses années autour de Mars afin d'y récolter des informations sur les émissions de méthane produite sur la planète, afin de savoir si elles sont d'origine organiques ou géologiques. Mais sa principale mission sera d'être un satellite relaie pour les futures missions qui atterriront sur Mars. Il transmettra les communications entre la Terre et la planète rouge.
Conférence de presse de jeudi, annonçant le succès de GTO et la parte de communication de Schiaparelli. |
Quand à Schiaparelli, atterrisseur qui devait se poser ce mercredi, devait démontrer la fiabilité de l'Europe à y faire atterrir de lourdes charges, celui-ci a coupé sa communication après avoir ouvert ses parachutes. Il restait moins d'une minute avant que la mission aille jusqu'au bout, l'atterrissage final.Pour le moment, nous ne savons pas s'il est en un seul morceau ou s'il s'est complètement détruit lors de l'impact sur le sol. L’atterrisseur a quand même eu le temps de transmettre 600 Mo de données sur sa descente ce qui permettrais d'en savoir plus sur le décrochement de la communication. Ces données sont importantes à analyser pour éviter le même genre de problème pour la mission ExoMars 2020 qui enverra le premier rover européen sur Mars, à la recherche de la vie.
Le public retiendra probablement ExoMars 2016 comme une réussite en demi-teinte, mais l'ESA la voit comme un grand succès grâce à la mise en orbite de TGO, Schiaparelli étant juste un petit bonus.